Longmen et son Bouddha géant

0 | 20 novembre 2013

Petit voyage en Chine : Les grottes de Longmen

Des centaines de petites niches creusées dans la falaise sur plus d’un kilomètre, des statuettes de Bouddha et de ses disciples à l’intérieur… et en-dessous coule le Yi Hé. Paysage fantastique, effet mystique accentué par la brume qui tombe sur les rochers et le fleuve.

On grimpe les escaliers qui mènent aux différentes grottes et sculptures et on tombe finalement sur la plus impressionnante… un Bouddha de pierre de 17m de haut, entouré par 6 autres statues un peu plus petites. On reste sans voix devant cette apparition. On bafouille quelques mots, on échange quelques regards ahuris et un léger sourire se dessine lentement sur nos lèvres… Impossible de détourner les yeux de ces sculptures gigantesques et écrasantes.

Bouddha, Longmen, Chine

C’est pour des moments comme celui-là qu’on sait pourquoi on est là, qu’on accepte tout le reste, les heures de train, les fourmis dans les jambes et les bras, la fatigue, les heures de marche, la chaleur, les bus bondés. Tout ça est balayé en un instant et n’a plus d’importance face au spectacle offert ici, dans ces grottes. A contrecœur, on continue la visite, mais tout le reste semble… moins…

On traverse le fleuve et la vue en face de nous est alors magnifique, les statues immenses sculptées dans une niche tout aussi grande, et autour, des centaines d’autres plus petites. La rivière à nos pieds et aux leurs, la brume dans le ciel… mais où est-on ?

vue sur les grottes de Longmen

6h de bus pour rejoindre Xi’An, terminus oriental des caravanes de la Route de la Soie. Le bus nous lâche au milieu de nulle part et le recours au taxi devient ici indispensable et urgent, il est 22h passé. On trouve une auberge pour la nuit.Durant cette journée, on est réellement passées d’un extrême à l’autre : le Grand Bouddha de pierre, dont on ne peut détacher le regard. Et à côté de ça, un voisin de bus pesant qui fume cigarette sur cigarette, qui bafouille trois mots d’anglais entrecoupé d’un flot de paroles incompréhensibles et qui lance des « yes sir » toutes les minutes. A côté de ça, une auberge un peu glauque, tout en pierre où le bar ressemble de loin à une taverne de vieux pirates et où on dort dans la cave parce que c’est moins cher.

La beauté et la trivialité en moins de 24h, ça fait beaucoup… mais peut-être était-ce le prix à payer pour l’émerveillement de ce matin, et dans ce cas, soit. Voilà une journée paradoxale, à l’image de la Chine entière.

On se couche le ventre vide, mais les yeux remplis de bouddhas, on se couche dans une chambre humide, mais les mains effleurant encore les statuettes de pierre…

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