Journée d’hiver chinoise

0 | 6 octobre 2014

De Luxun Park à Taiping Bay

Brouillard sur la ville et sur la mer, horizon bouché. Il fait froid. Le haut des immeubles disparaît dans la brume, la ville est enveloppée d’un nuage blanc, assourdie et comme endormie. La bruine glace et mouille nos visages rougis par le vent du large. Couleurs d’hiver sur Qingdao. Les montagnes et les îles disparaissent de notre vue, le chemin parcouru n’est plus visible, on avance dans du coton. Les rochers sont frappés par les vagues, bruit de fureur…

Ecrasée par cette semaine de vie chinoise et par vingt ans de vie française.

Pourquoi toujours ce besoin de mettre des mots sur tout ? Pourquoi toujours dessiner ou prendre en photo les souvenirs ? Pour garder une trace… pour pouvoir tout se rappeler un mois ou 3 ans après. Pour figer ces moments vécus. Mais ils leur manqueront toujours le bruit, l’odeur, la saveur.

Déclencheurs incomparables de nostalgie, ces bouts de papier ou de photo s’effaceront pourtant peu à peu ; jaunis par le temps ou perdus dans un déménagement. L’encre s’effacera, les couleurs passeront. Symboles du temps qui s’en va, que rien n’arrête. Ces instants qui s’enfuient presque aussi vite qu’ils sont venus. A peine le temps de les saisir au vol, d’enclencher le flash ou de sortir le carnet, qu’ils sont déjà loin, rangés dans un coin de la mémoire ou oubliés, tout simplement. Fragments de vie entassés dans des tiroirs, avec tant d’autres et que l’on regarde, que l’on relit de temps en temps pour se rassurer, pour se dire que ça a bien eu lieu, pour se dire qu’on a vécu…

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Le jour où on n’est plus émerveillé, c’est qu’il est temps de poser ses valises quelque part, définitivement.

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